Association Zéro Déchet : rencontre avec Stéphanie !
Être zéro déchet, est-ce facile au quotidien ? Nous vous partageons régulièrement des bons plans pour mieux consommer, préserver la planète et réduire vos déchets. Aujourd’hui, nous avons rencontré Stéphanie, membre de l’association Zéro Déchet Nice. Elle nous explique sa démarche et son mode de vie.
Crédit photo : Tomate sans graines
Bonjour Stéphanie, peux-tu te présenter et nous expliquer ton rôle au sein de l’association Zéro Déchet Nice ?
« Bonjour ! Je m'appelle Stéphanie, je suis la fondatrice du blog Tomate sans graines sur lequel je partage mon mode de vie écoresponsable et mes recettes de cuisine depuis de nombreuses années ; je suis également l'auteure de livres axés sur la démarche zéro déchet, que ce soit dans le quotidien ou en cuisine (recettes à base de fanes et d'épluchures, par exemple). Depuis environ 3 ans, je fais partie de l'association Zéro Déchet Nice, dont je suis membre active. Il s'agit du groupe local niçois de l'association nationale Zero Waste France. Notre but est d'agir pour la réduction des déchets et pour la diffusion du mouvement Zero Waste (zéro déchet et zéro gaspillage) au niveau local, en informant et sensibilisant aussi bien les particuliers, que les collectivités et les entreprises. Pour cela, nous faisons des interventions diverses et variées : tenue de stands, ateliers D.I.Y., gratiferias, campagne auprès des commerçants afin qu'ils acceptent de servir les clients dans leurs contenants réutilisables, interventions en magasins biologiques, organisation de pique-niques zéro déchet... ».
La cuisine zéro déchet, 50 recettes bio et végétariennes pour ne plus rien jeter, écrit par Stéphanie
Depuis combien de temps as-tu entamé cette démarche zéro déchet ? Comment as-tu eu cette prise de conscience ?
« J'ai toujours eu cette petite « pousse » d'écologie en moi et ce respect de la nature, qui se sont développés doucement mais sûrement au fil des années, et qui m'ont mené à entamer une démarche zéro déchet, qui est aujourd'hui devenu un véritable mode de vie. J'ai été influencée par des reportages, des auteurs, des recherches que j'effectuais car j'avais envie de comprendre certaines choses... et par ma poubelle qui se remplissait bien trop vite à mon goût ! Au bout d'un moment, il fallait changer la donne ».
Comment as-tu commencé ta démarche zéro déchet ?
« Je crois que bien avant d'entamer la démarche zéro déchet à proprement parler, j'avais déjà commencé par changer de lieu pour faire mes courses, en passant des grandes surfaces classiques aux magasins biologiques, et notamment Biocoop. Au début, c'était surtout pour avoir une alimentation plus saine, puis je me suis de plus en plus servie au rayon vrac, ce qui me permettait de générer moins de déchets et moins de plastique. J'ai également voulu arrêter d'utiliser du gel douche au profit d'un bon vieux savon de Marseille ou d'Alep ! Puis j'ai acheté une gourde en inox. Puis, puis, puis... on ne s'arrête plus une fois que la machine est lancée ! ».
Que conseilles-tu aux personnes qui souhaitent se mettre au zéro déchet ?
« Allez-y petit à petit ! N'essayez pas de tout changer d'un coup : vous risqueriez de trouver cela compliqué et frustrant... et vous auriez raison ! Qui change radicalement de mode de vie du jour au lendemain sans en subir les conséquences ? Personne ! Au contraire, si vous changez vos habitudes de vie et de consommation progressivement, cela se fera en douceur et sera durable dans le temps. Une fois une nouvelle habitude ancrée, passez à la suivante. Les premiers gestes que l'on peut aisément mettre en place sont variés : se procurer des sacs en tissu, des contenants réutilisables et acheter en vrac, en se rendant dans des magasins disposant de rayons vrac, en allant sur le marché, en achetant auprès d'AMAP, etc. ; utiliser des cosmétiques solides ne nécessitant pas ou que peu d'emballage (savon, shampoing, dentifrice...) ; utiliser des serviettes de table et des mouchoirs en tissu ; avoir sa gourde en inox ; fabriquer sa lessive et son produit ménager ; remplacer les coton-tiges par un oriculi ; utiliser une coupe menstruelle et des serviettes hygiéniques lavables ; privilégier les achats d'occasion, le troc... Tout cela peut être facilement mis en place et faire une différence ! ».
Est-ce contraignant ?
« Non ! Comme pour tout, il faut un petit temps d'adaptation, trouver les lieux où acheter ce dont vous avez besoin/en vrac… A partir du moment où vous avez toutes les clés en main, et que tous ces gestes deviennent des habitudes, c'est fluide et tout se fait le plus naturellement du monde ! Et même, vous vous demanderez comment vous avez pu faire autrement avant ! Votre vie en sera finalement simplifiée, vos besoins seront réduits, vos objets seront réutilisables et durables, et vous gagnerez ainsi du temps pour faire d'autres choses plus épanouissantes que d'arpenter les allées des grandes surfaces, par exemple ».
Un grand merci à Stéphanie pour cet interview et son témoignage !
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’association Zéro Déchet Nice et devenir bénévole, vous pouvez directement les contacter ici.
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